Greffer quelques bataillons sur l’armée d’un allié. Un petit nombre d’hommes fera ainsi un grand effet.
Le Yijing dit : l’oie sauvage plane sur les sommets. Avec ses plumes on peut se confectionner un bel habit de parade.
L‘arbre n’a pas de fleurs, mais il pourrait en avoir. Des fleurs de soie multicolores collées sur ses branches feront l’affaire. A qui n’y regarde pas de trop près, il sera malaisé de découvrir la supercherie. Mais fleurs et arbres doivent mutuellement se mettre en valeur afin de composer un tableau du plus bel effet. Ainsi parsème-t-on une armée alliée de quelques corps d’élite afin de créer une grande impression dans le camp adverse.
Le tigre est la terreur des forêts. Un jour, un renard tomba entre ses griffes. Avec aplomb, il dit au tigre : faites attention à ce que vous faites. J’espère que vous n’aurez pas l’audace de me manger. L’Empereur du Ciel m’a fait roi des animaux et chacun me redoute ici. Le tigre s’étonna de ce discours et le renard poursuivit : si vous ne croyez pas ce que je vous dis, suivez-moi. Je vais vous montrer comme on me craint. Le renard se mit donc en route, suivi par le tigre. Tous les animaux qu’ils rencontraient fuyaient à leur approche. Le tigre crut alors les paroles du renard, sans comprendre que c’était lui-même que tous craignaient.
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Le stratagème fut utilisé quand Hou Yuan fut envoyé réprimer l’armée rebelle de Han Lou en l’année 529. Pour accomplir cette mission, on lui confia une petite troupe de sept cents cavaliers en lui expliquant : Han Lou est un malin. C’est sa plus grande force. Si on vous confie une troupe plus importante, elle ne vous sera d’aucune utilité. Une poignée d’hommes vous suffira pour vous emparer de lui. Hou Yuan partit donc en grande pompe pour cacher le nombre réduit de ses hommes et les mena au fin fond du territoire rebelle jusqu’aux alentours du repaire de Han Lou. Là, ils tombèrent sur une colonne ennemie de dix mille hommes. Ayant organisé une embuscade, ils la défirent et s’emparèrent de cinq mille prisonniers. Hou Yuan ordonna à ses hommes de les relâcher et de les laisser retourner à la citadelle de leur chef. Ses officiers protestèrent : quand on prend des prisonniers, ce n’est pas pour les libérer aussitôt. Hou Yuan répondit : nos forces sont en nombre trop faible. Nous ne pouvons venir à bout de notre ennemi que par la ruse. Hou Yuan attendit que les prisonniers aient regagné leur base puis conduisit son escouade à leur suite jusqu’aux portes de leur cité contre lesquelles ils frappèrent à grands coups pour demander l’entrée. Le chef rebelle voyant ses ennemis accompagner en cortège ses propres troupes pensa que celles-ci l’avaient trahi. Il prit la fuite aussitôt, fut bientôt arrêté et la région retrouva la paix.
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Le grand magasin n°1 de Shanghai avait exposé pour la première fois, pendant l’été 1982, un nouveau type de produit. C’étaient des verres à pied, transparents et ornés de motifs gravés, présentés par boite de six, qui pouvaient être utilisés comme verres à vin. La forme était élégante, la qualité excellente, mais une fois disposés sur les rayons, ils trouvèrent peu de clients. Le magasin en vendit à peine deux ou trois boîtes par jour, les consommateurs n’étant pas habitués à un tel produit, n’en reconnaissaient pas les qualités. Un groupe de jeunes vendeurs trouva alors une nouvelle technique de vente. Ils remplirent d’eau rouge quelques-uns de ces verres et y versèrent quelques gouttes d’encre rouge. Ils prirent alors l’aspect de trésors précieux. Leur transparence étant mise en valeur par la couleur du contenu qui avait toutes les apparences d’un vin délicieux. La vente s’emballa soudain. Trente à quarante services par jour furent ainsi écoulés. De même, les marchands qui préparent leurs devantures et soignent leur vitrine savent fort bien recourir à ce stratagème.
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