La moindre faille, il faut s’y introduire. Le profit le plus mince, on ne doit pas le laisser perdre.
Une petite faiblesse chez mon rival : un petit avantage pour moi.
Le coup final qui assure le succès d’une action doit être précédé d’une lente accumulation de petits gains qui permettent insensiblement d’établir sa prédominance sur l’ensemble du jeu. Le voyage de mille lis commence par un pas.
Lorsque le prince de Wu méditait la révolte qui allait éclater sous le nom de Rébellion des Sept Royaumes, un de ses conseillers, Mei Cheng, lui adressa une supplique l’enjoignant de différer son projet et de travailler tout d’abord à se tisser un réseau d’amitiés assez vaste et solide pour la porter par degrés au succès. Lorsqu’on plante un arbre on ne le voit pas pousser, mais soudain le voilà grand. Accumuler de petits actes louables c’est ne pas s’en voir récompensé immédiatement mais, à la longue, pouvoir en tirer un profit. Le prince de Wu ne suivit pas cet avis prudent. Il misa toutes ses forces sur un soulèvement brutal, perdit et y laissa la vie.
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C’est une politique proche de celle qui définit Mei Cheng qui assura la réputation universelle des commerçants chinois dont la devise est en général : de petites marges de bénéfice et beaucoup de clients. C’est également à une accumulation de petits profits réalisés dans des secteurs économiques souvent négligés par les grandes puissances économiques souvent négligés par les grandes puissances économiques que les quatre dragons (Taiwan, Corée du Sud, Singapour, et Hong Kong) doivent leur expansion et leur actuelle prospérité. En temps de victoire, cette politique permet d’accroître ses avantages à moindres frais. En situation désavantageuse, de limiter ses propres pertes, et même éventuellement de marquer des points pour la suite.
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